Réforme de la CEI / Côte d’Ivoire : « Pour l’AIRD, les partis politiques ne sont pas les élèves du RHDP »

Le vice-président Georges Temanin, assurant l'intérim de la présidence du parti a animé ce point de presse sur la CEI
Le vice-président Georges Temanin, assurant l'intérim de la présidence du parti a animé ce point de presse sur la CEI.

Point de presse du 24 janvier 2019

Exposé liminaire

Le 6 août 2018, dans son adresse au peuple de Côte d’Ivoire, à l’occasion de la commémoration de l’accession de notre pays à la souveraineté nationale, le chef de l’État a mis un point d’honneur à l’organisation diligente de pourparlers en vue de la refonte de la commission électorale indépendante (CEI), afin de se conformer à l’arrêt de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples.

Après quelque temps d’atermoiement et l’organisation des élections locales qui ont encore démontré les faiblesses organiques et opérationnelles de l’actuelle CEI, la promesse faite à la nation prend corps le 21 janvier 2019, par l’ouverture de la rencontre bipartite gouvernement- partis politiques à la salle de conférence de la primature.

Il convient de relever de prime abord que les critères abstrus qui ont prévalu à la convocation des participants devraient être élucidés davantage. Car certains partis politiques, notamment le FPI, structure créée par Laurent GBAGBO, l’Union des Nouvelles Générations, l’Alliance Ivoirienne pour la République et la Démocratie (AIRD), le R2P n’ont pas été formellement conviés à ce rassemblement. Cette  méprise a fait dire à nombre de participants qu’il était nécessaire et judicieux d’organiser un débat inclusif sur l’épineuse question de la CEI, en lieu et place de la recherche des majorités mécaniques avant même l’entame des discussions. Car, comment expliquer autrement que le RHDP soit invité non seulement dans sa forme hybride et que sont invitées également les formations qui le composent et que l’on n’en fasse pas autant pour EDS dont l’AIRD est membre.

En effet, pour se donner les atouts qui permettraient d’aboutir aux résultats escomptés par la réalisation de cette initiative du gouvernement, il serait pertinent de faire fi des ségrégations bénéfiques à une catégorie de partis politiques qui malheureusement pourraient constituer un frein au débat contradictoire.

En outre, la méthodologie proposée par le gouvernement consiste à  « ramasser » les copies des participants, à soumettre celles-ci à un barème de correction puis à écouter les plaidoyers desdits participants  pour arrêter enfin des décisions. Cette méthodologie ne fait que mettre en relief la verticalité du gouvernement. A la « consultation », nous préférons une vraie « concertation » pour des élections qui renforcent la démocratie au lieu de diviser les Ivoiriens. Ivoiriens et observateurs de la vie politique ivoirienne ont en mémoire les dégâts portés à la cohésion sociale par une CEI déséquilibrée, que ne saurait effacer le bilan d’autosatisfaction peu crédible de la coalition au pouvoir.

Il est bon de rappeler que le but de ces assises est de traiter sans fioriture ni langue de bois la terrible question de la CEI afin de prévenir en 2020 des élections désastreuses qui déshumanisent le peuple de Côte d’ivoire, avec pour corollaire une Côte d’Ivoire à toujours réconcilier.

Aussi, l’Alliance Ivoirienne pour la République et la Démocratie (AIRD), dénonce t- elle avec vigueur la consultation condescendante du gouvernement et propose en lieu et place de celle-ci  l’organisation d’un  véritable dialogue, mieux d’une concertation  entre tous les partis politiques fussent-ils de droite, de gauche ou du centre, et qui ont en charge la gestion de l’État ou y aspirent.

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  1. Pour l’AIRD, les partis politiques ne sont pas les élèves du RHDP – résistanCIsraël

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