En ces premières heures d’une nouvelle année pleine à la fois de questionnements et d’espérance, mes pensées sont tournées vers chacune et chacun d’entre vous. Je me remémore chacun de vos regards, si riches de confiance et de noble amitié. La force et la beauté de nos relations individuelles et collectives, fondées sur tant de sacrifices quotidiens en faveur de notre parti, me poussent à prendre intensément à cœur l’avenir de vos familles, l’aboutissement de vos projets personnels, de vos aspirations légitimes à la réussite, à la prospérité, à une santé florissante.
Que 2018 soit une année de pleine réalisation de tout cela. Que Dieu restaure tout ce qui a pu être écorché, blessé ; qu’il nous mette au large, et nous augmente à tous égards Sa bénédiction.
Mon cœur est également plein de gratitude pour les privations que vous vous imposez en vue de l’accomplissement de notre idéal commun.
Je voudrais vous dire merci. Infiniment merci, tant je mesure notre « folie » de croire en ce « peu » que nous sommes – comme le petit David, ou les cinq pains et deux poissons de l’Évangile – ; notre folie de croire en un choix de valeurs bien souvent méprisées, dans une société marquée par l’opportunisme, le mensonge et la négation de l’effort. Mais si nous sommes « fous » de choisir le don de soi de préférence à l’égoïsme, et la victoire de la justice plutôt que celle du plus fort, notre choix est le seul sage et responsable, car il est l’avenir. Ce choix s’avèrera à terme le seul viable, et finira tôt ou tard à s’imposer aux autres. De façon inéluctable.
Je voudrais aussi, du fond de mon cœur, vous demander sincèrement pardon, pour la distance qui nous sépare, ainsi que pour mes propres erreurs.
Pour avoir, de près ou de loin, participé à l’action gouvernementale, je ne peux totalement me défausser des conséquences désastreuses de ce qui fut parfois de notre part un manque de vigilance, et ce malgré toutes les circonstances qui plaident en notre faveur. Nous n’avons pas pris suffisamment au sérieux l’approche du loup, et en l’absence des mesures nécessaires à la protection des brebis, le courage de ne pas fuir à son arrivée ne nous à pas suffi pour les sauver.
Pardon également pour les fois où, à la fois au front et au coeur des événements, nous n’avons pas atteint tous les objectifs de notre vision de la solidarité, surpris par des vents contraires suscités ici et là, et qui, mal maîtrisés, affaiblissent l’idéal.
Paradoxalement, la mémoire de ces échecs est désormais devenue la première de nos richesses : celle qui fait aujourd’hui de nous des hommes et des femmes aguerris et avertis.
Ne pas gagner, ne signifie pas, avoir été vaincu. Nous nous battons afin de ne jamais être vaincus. Est vaincu celui qui, n’ayant pas gagné aujourd’hui, abdique, pour faire de la médiocrité, son référentiel.
Le cœur et l’esprit libéré du poids douloureux de cette histoire, reconnue et confessée comme la nôtre – non plus seulement subie, mais assumée -, puissions-nous en tirer les plus solides leçons, pour aller encore plus loin, encore plus haut. Nous sommes une famille. Nous sommes la famille AIRD, riche d’une référence politique indépassable puisque trahie en cours de route : Laurent Gbagbo.
N’avoir pas pas gagné, ne signifie pas, avoir été vaincu. Nous nous battons afin de ne jamais être vaincus. Est vaincu celui qui, n’ayant pas gagné aujourd’hui, abdique, pour faire de la médiocrité, son référentiel.
Soyons dignes de la confiance mutuelle qui se vit au sein de cette famille, et travaillons sans relâche à accorder à notre rêve le prix qu’il mérite : son accomplissement !
Pour qu’il se transforme en la plus belle des réalités pour notre peuple et pour notre pays.
Amitiés militantes et bien chaleureuses.
Eric KAHE, ce 1er janvier 2018.
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