DÉCLARATION SUITE AUX VIOLENCES ET BASTONNADES POLICIÈRES DES ÉTUDIANTS À L’UNIVERSITÉ ET SUR LES CAMPUS
.
Le jeudi 14/09/17, les étudiants et élèves de la côte d’Ivoire, à l’invitation de FESCI (Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire ) ont manifesté pacifiquement pour réclamer le retrait pure et simple des exorbitants frais annexes liés aux inscriptions.
De nombreuses vidéos amateurs postées sur les réseaux sociaux montrent des étudiants violemment pourchassés sur les campus et dans les résidences universitaires. Certains sont battus par des forces de l’ordre habillées en tenues de forces spéciales. Il a été donné de voir de violentes scènes d’une rare cruauté contre des étudiants. Le tort de certains est parfois d’avoir été sur le campus au moment du passage des forces de l’ordre.
Ces traitements inhumains avec des images insupportables, interviennent dans un contexte de révélations sur « l’explosion du budget de souveraineté du président de la République », et également d’insécurité galopante dans le pays, notamment à cause des coupeurs de route et des ex-enfants soldats, communément appelés « microbes » et baptisés « enfants en conflit avec la loi » par le gouvernement. Ces derniers commettent régulièrement d’horribles agressions caractérisées par des coups mortels et de graves blessures volontaires; ainsi que des meurtres.
Alors que le laxisme des autorités – soupçonnés pour certaines de protéger ces enfants qui sont récemment allés jusqu’à égorger un fonctionnaire de police – est criard et révoltant, l’on ne peut comprendre le niveau de violence à l’égard des élèves, étudiantes et étudiants pour des revendications pacifiques.
L’AIRD condamne ces actes de répressions violentes sur la jeunesse du pays et appelle les autorités à traiter avec responsabilité les questions soulevées par la famille de l’éducation nationale. Les conditions minimales pour des études profitables aux jeunes et à la nation ne doivent pas être sacrifiées sur l’autel de la corruption et de la mauvaise gouvernance.
Une grave atteinte à la bonne gouvernance dans la gestion des finances publiques.
Depuis 2011, la Côte d’Ivoire bénéficie non seulement d’importantes ressources du PPTE mais aussi la dette du pays a énormément augmenté. Ces ressources sont normalement destinées aux secteurs prioritaires et aux missions régaliennes de l’État, notamment la sécurité, la santé et l’éducation dont la gratuité est clamée chaque jour par le pouvoir. L’AIRD n’accepte donc pas de se laisser distraire par les explications de la ministre de l’éducation nationale.
C’est pour cela que l’AIRD apporte son plein soutien aux élèves et étudiants dans leurs revendications pacifiques dont il faut saluer et encourager le caractère non violent et citoyen.
L’AIRD exige la libération immédiate et sans condition de tous les jeunes arrêtés, ainsi que l’arrêt de ces recettes inconnues du Ministère de l’Économie et des Finances et qui portent ainsi une grave atteinte à l’orthodoxie des finances publiques et à l’unicité des caisses de l’État.
Fait le 16 Septembre 2017.
Pour l’AIRD, Le Président
Laisser un commentaire