Béoumi et le rôle des confréries miliciennes*

La flagrance d’une dédaigneuse méprise pour Béoumi ?


Il y a exactement sept quotidiens ivoiriens qui sont revenus sur ce qu’il est convenu d’appeler « l’affaire de Béoumi », en affichant à leur Une des titres évocateurs. Ce sont, par ordre de parution sur la site news.pratik.ci,

  • Le Nouveau Réveil, Notre Voie, Soir Info,
  • L’Inter, Le Temps, LG Infos et le Quotidien d’Abidjan.

Il est à se demander pourquoi certains journaux n’en font pas cas. C’est cela justement qui fonde notre analyse sur la situation.

Chers lecteurs de Wagnophè, ouvrez très bien vos yeux pour démener ce qui semble insidieusement se dissimuler dans la conduite de la société actuelle. Taisez vos sentiments et ressentiments pour vous inviter à l’objectivité, à l’analyse sereine.

Pour juguler la crise à Béoumi, il y a été déployé des forces de l’ordre régaliennes, gendarmes et policiers qu’il faut qualifier d’officielles. Il faut saluer un tel acte qui résulte d’une gouvernance normale.

Cependant, la réalité qui ne saurait être occultée est qu’il existe parallèlement ou concurremment aux forces de l’ordre régulières une confrérie connue qu’il est vertueusement répugnant d’en parler. Nous nous autorisons à penser que cette confrérie a une étendue de pouvoirs plus accrus qui supplantent, dans les faits, les prérogatives des gendarmes et des policiers. Comme officiellement il ne lui est pas encore destiné de locaux en propre, la confrérie, avec une brutalité inouïe, se saisit de victimes présumées pour les confier, par chance, à la gendarmerie ou à la police. Jusque-là les méthodes scabreuses de la confrérie ne sont guère réprouvées ni par la gendarmerie ni par la police. En conséquence, il appartient à celui qui est violemment traîné devant gendarmes ou policiers de donner la preuve de son innocence. Les traumatismes subis, personne n’en a cure.

Chers lecteurs miens, c’est cette réalité officieusement cultivée qui nourrit les foyers de tension en latence à travers le pays. Des membres de cette confrérie ou ceux qui y croient, prennent visiblement des libertés par rapport aux lois et à ses représentants. Ils se donnent ostentatoirement en spectacle menant des actes critiquables ou criminels qui restent impunis.

Tant qu’il persistera des forces occultes qui inspireraient une partie de la population, on assistera à des affrontements tels que ceux dont Béoumi est aujourd’hui un exemple à déplorer. En effet, ni la gendarmerie ni la police n’ont aucune influence aux yeux des adeptes de cette confrérie. La preuve, nos gendarmes et nos policiers, si loyaux mais sommairement armés, munis que de bombes lacrymogènes, n’essuient-ils pas des tirs indéterminés d’individus tapis dans l’ombre ?

Enfin, pourquoi notre actualité au centre de laquelle se trouve les horreurs de Béoumi se trouve-t-elle partiellement amputée de ces faits attestés, dans les médias nationaux ?

L’homme de Wagnophè
*Le titre est de la rédaction


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