Forum ICI 2014, Sommet UA–UE… La haute voltige de Ouattara.
La Côte d’Ivoire a tourné depuis le 30 novembre 2017 la page du Vè Sommet UA – UE qui s’est tenu à Abidjan les 29 et 30 novembre (photo). Ce fut un succès au plan organisationnel. Le pays a relevé les défis sécuritaire et logistique, en se basant sur la qualité de ses équipements et infrastructures.
Alassane Ouattara a montré et démontré son leadership certain. Il dispose d’un solide carnet d’adresses, de multiples relations à travers le monde et peut légitimement se frotter les mains. Sa reconnaissance au plan international ne fait l’objet d’aucun doute. Au bas mot 5.000 participants, 83 Chefs d’État des 55 pays africains et 28 de l’Union européenne ont fait le déplacement.
Ouattara, adepte de ces grands rassemblements pour officiellement repositionner la Côte d’Ivoire, mais surtout se mettre en valeur, séduire et impressionner, n’en est pas à un coup d’essai. Il y a déjà eu le Forum Investir en Côte d’Ivoire (ICI) 2014. Cette rencontre a réuni, du 29 au 31 janvier 2014, plus de 4.000 participants venus de 103 pays du monde et plus de 400 journalistes africains et internationaux venus couvrir l’événement.
Le 27 janvier, pour épater les Ivoiriens, Mme Dominique Ouattara et une importante délégation d’hommes d’affaires français ont même atterri à l’aéroport international d’Abidjan à bord du plus gros avion commercial du monde, l’Airbus A380 d’Air France, qui effectuait son premier vol en Afrique francophone. C’est pour la mise en scène.
Néanmoins, les notes sont salées: l’État ivoirien a payé, rubis sur ongle, le séjour des investisseurs et des journalistes au Forum pour un montant gardé secret. Et le Sommet d’Abidjan a coûté 14 milliards 431 millions de nos francs (dont un peu plus de 5 milliards de FCFA pour la Côte d’Ivoire).
Les résultats techniques, en deçà des espoirs suscités, sont maigres, sinon insignifiants. La montagne, de part et d’autre, a accouché d’une souris, consacrant des victoires à la Pyrrhus.
Le Forum ICI 2014 n’a pas tenu la promesse des fleurs. Les 443 milliards de FCFA …d’intentions d’investissement qui ont été enregistrés, n’ont jamais été concrétisés. Et surtout le Gouvernement ivoirien a essuyé, à cette occasion, les sévères critiques de Makhtar Diop, alors vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique, qui a soutenu que «la croissance (de 9% dont se vantait le régime) ne se mange pas».
Alassane Ouattara a montré et démontré son leadership certain. Il dispose d’un solide carnet d’adresses, de multiples relations à travers le monde et peut légitimement se frotter les mains. Sa reconnaissance au plan international ne fait l’objet d’aucun doute. Au bas mot 5.000 participants, 83 Chefs d’État des 55 pays africains et 28 de l’Union européenne ont fait le déplacement.
Ouattara, adepte de ces grands rassemblements pour officiellement repositionner la Côte d’Ivoire, mais surtout se mettre en valeur, séduire et impressionner, n’en est pas à un coup d’essai. Il y a déjà eu le Forum Investir en Côte d’Ivoire (ICI) 2014. Cette rencontre a réuni, du 29 au 31 janvier 2014, plus de 4.000 participants venus de 103 pays du monde et plus de 400 journalistes africains et internationaux venus couvrir l’événement.
Le 27 janvier, pour épater les Ivoiriens, Mme Dominique Ouattara et une importante délégation d’hommes d’affaires français ont même atterri à l’aéroport international d’Abidjan à bord du plus gros avion commercial du monde, l’Airbus A380 d’Air France, qui effectuait son premier vol en Afrique francophone. C’est pour la mise en scène.
Néanmoins, les notes sont salées: l’État ivoirien a payé, rubis sur ongle, le séjour des investisseurs et des journalistes au Forum pour un montant gardé secret. Et le Sommet d’Abidjan a coûté 14 milliards 431 millions de nos francs (dont un peu plus de 5 milliards de FCFA pour la Côte d’Ivoire).
Les résultats techniques, en deçà des espoirs suscités, sont maigres, sinon insignifiants. La montagne, de part et d’autre, a accouché d’une souris, consacrant des victoires à la Pyrrhus.
Le Forum ICI 2014 n’a pas tenu la promesse des fleurs. Les 443 milliards de FCFA …d’intentions d’investissement qui ont été enregistrés, n’ont jamais été concrétisés. Et surtout le Gouvernement ivoirien a essuyé, à cette occasion, les sévères critiques de Makhtar Diop, alors vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique, qui a soutenu que «la croissance (de 9% dont se vantait le régime) ne se mange pas».
Ces sommets-là ne sont donc pas des blancs-seings.
Le Sommet UA-UE, dont le thème central était«Investir dans la jeunesse pour un avenir durable», s’est contenté, en crise de mesures pertinentes, de pis-aller. Aucune solution concrète, en dehors des promesses sans lendemain, n’a été apportée à la crise des migrants à Abidjan. Car, depuis 2010, en Libye, le sujet de la migration, de la mobilité et de l’emploi des jeunes figure bel et bien dans le Plan d’action des États qui s’asseyent dessus.
Et puis, la Côte d’Ivoire, certainement le premier pays en Afrique subsaharienne, est le troisième pays africain à organiser le Sommet UA – UE, avec sans doute une ampleur jamais égalée: le premier Sommet s’est déroulé au Caire, en Égypte de Hosni Moubarak les 3 et 4 avril 2000 et le deuxième, à Tripoli, en Libye de Mouammar Kadhafi les 29 et 30 novembre 2010.
Ces rencontres au sommet n’ont pas souri à ces deux Chefs d’État africains, alors adoubés par la communauté internationale. Ils ont perdu le pouvoir: le Raïs a été contraint à la démission le 10 février 2011 par la contestation de la population égyptienne et le Guide la Révolution libyenne a été tué le 20 octobre 2011 par les puissances occidentales conduites par la France. Car ces sommets-là ne sont donc pas des blancs-seings.
Et puis, la Côte d’Ivoire, certainement le premier pays en Afrique subsaharienne, est le troisième pays africain à organiser le Sommet UA – UE, avec sans doute une ampleur jamais égalée: le premier Sommet s’est déroulé au Caire, en Égypte de Hosni Moubarak les 3 et 4 avril 2000 et le deuxième, à Tripoli, en Libye de Mouammar Kadhafi les 29 et 30 novembre 2010.
Ces rencontres au sommet n’ont pas souri à ces deux Chefs d’État africains, alors adoubés par la communauté internationale. Ils ont perdu le pouvoir: le Raïs a été contraint à la démission le 10 février 2011 par la contestation de la population égyptienne et le Guide la Révolution libyenne a été tué le 20 octobre 2011 par les puissances occidentales conduites par la France. Car ces sommets-là ne sont donc pas des blancs-seings.
Ferro Bally, journaliste independant
Le titre est de la rédaction
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