Le camarade Désiré Tebily, cadre de l’AIRD, était au nombre des démocrates arrêtés par le pouvoir d’Alassane Ouattara à Abidjan tôt ce matin, alors que la marche de protestation contre le projet constitutionnel venait à peine de commencer. Nous avons recueilli son témoignage. crédit photo: Abidjan.net
Au nombre de 16, moi et certains camarades du Front du Refus du nouveau projet de Constitution, ont été arrêtés puis embarqués dans un cargo de Police. Après une ballade au Plateau, le cargo s’est dirigé vers Bassam. Une fois dans le village de Modeste, un arrêt a été marqué en attente certainement d’instructions du palais. Après cette attente, retour sur Abidjan. Le cargo s’est ensuite rendu dans la commune de Cocody avec son bord ses illustres hôtes et a stationné devant le QG de campagne du président Laurent Gbagbo.
Selon Désiré Tebily, membre du Comité de direction de l’AIRD qui figurait au nombre des 16 camarades,
« une fois sur les lieux, les policiers nous demandent de leur fournir la clef afin d’ouvrir les portes et nous y installer ».
Ce à quoi, le président Aboudramane Sangaré répond
« Mais c’est vous-mêmes qui avez les clefs… »
comme pour dire que les clefs sont entre les mains des alliés du pouvoir qui a mandaté la police.
Sur ce, les policiers proposent de déposer chacun à son domicile.
Réponse de A. Sangaré « Nous sommes tous des Ivoiriens et nous connaissons le chemin de nos domiciles ».
Les policiers ont posé avec les leaders arrêtés (faire des photos de famille) avant de s’excuser auprès d’eux pour tout désagrément ou de toute brutalité qu’ils auraient subi pendant leur arrestation. C’est alors que les 16 se sont rendus au domicile du président Laurent Gbagbo à Cocody, Riviera. Pendant le débriefing, Sangaré fait remarquer qu’en les ramenant au QG de campagne, l’état de Côte d’Ivoire reconnaît que ce lieu appartient à qui de droit.
La rédaction
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